Contribution à une meilleure connaissance de la réactivité des sédiments vis-à-vis du phosphore, sorption et relargage, dans le contexte des grandes retenues

Doctorante: Anne Rapin

Encadrement: V. Deluchat (HDR), M. Grybos, M. Rabiet.

 

RESUME de la thèse

Les retenues de barrage sont des milieux favorables au phénomène d’eutrophisation. Les perturbations associées entrainant une dégradation de la qualité de l’eau notamment au regard des critères de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), il importe de mettre en place des actions permettant de mieux comprendre ce phénomène dans un objectif de gestion adaptée.

L’élément phosphore (P) est reconnu comme étant un paramètre limitant de la croissance des espèces phytoplanctoniques dans les eaux douces, certaines étant capables d’utiliser l’azote atmosphérique. Le P est ainsi reconnu comme ayant un rôle majeur dans le phénomène d’eutrophisation. Dans un réservoir naturel d’eau, le P se répartit entre la fraction dissoute et le compartiment solide induisant un stockage préférentiel de P dans le sédiment. La compréhension de la dynamique du P des retenues de barrage, qui constituent des bassins de décantation en continu, ne peut donc s’affranchir de l’étude du compartiment sédimentaire.

Objectifs et méthodologie

L’objectif de ce projet est de comprendre la dynamique du phosphore dans les retenues en ciblant le rôle des stocks sédimentaires comme puits/source de P vers la colonne d’eau. L’étude sera menée sur la retenue de Champsanglard en Creuse, qui est déclassée à cause du paramètre «trophie» (critères de la DCE). Dans un premier temps il s’agira de caractériser les sédiments de surface (granulométrie, composition, fractionnement et biodisponibilité du P) collectés au sein de la retenue. Dans un deuxième temps, les capacités de sorption/désorption du phosphore par les sédiments seront étudiées en considérant l’influence de paramètres physico-chimiques : température, pH, O2 et condition d’oxydo-reduction ; ainsi que le paramètre hydrodynamique (remise en suspension). Dans un dernier temps, ces résultats seront utilisés pour proposer une modélisation permettant d’estimer les flux de phosphore sédimentaire mobilisables ou remobilisables dans une retenue.
 

Contact

veronique.deluchat@unilim.fr