La consommation de bois est intense et se renforce (prospectives favorables de ce point abordé lors des dernières journées GDR Sciences du Bois). Pourtant, des millions de mètre cube de bois transitent toujours sur de milliers de kilomètres tandis que des bois locaux restent sous-exploités. Ce modèle, bien que très discutable écologiquement, est viable économiquement car certaines typologies de ressources et certains modes de gestion et de transformation sont extrêmement optimisés. De nombreuses équipes scientifiques disseminées sur la planète travaillent pour produire et valoriser leur ressource locale. Cette approche est ancrée sur le territoire et bénéficie à l’économie de proximité mais elle requiert une maitrise de la fabrication (choix de la plantation souvent privilégié) de la caractérisation (CEND, mesure en ligne, suivi données IFN, LIDAR, …) et de l’usage des bois (produits d’ingénierie bois les plus sobres écologiquement i.e. colle verte et bois durables). Le réchauffement climatique va modifier le paysage sylvicole et va interagir en profondeur avec cette démarche de valorisation. Derrière ce titre « A chacun sa ressource locale » il y a l’idée que le bois n’est pas forcément une ressource locale mais que pour des raisons écologiques et économiques il devrait tendre à le (re)devenir. Cela implique de s’intéresser aux bois de plantation qui sont souvent le moyen de favoriser une telle ressource, sous condition d’une gestion durable, puisque la demande en bois est en forte croissance.