Pascal Plas, directeur de la Chaire d’excellence Gestion du conflit et de l’après-conflit, donnera à la Section de recrutement et formation de la Réserve militaire (SeRFRéM) de Limoges une conférence sur Les traumatismes de guerre et la Nation : l’exemple de la Première Guerre mondiale le 14 avril 2015 (entrée réservée).

Il n’est de guerre qui ne laisse des séquelles sur les combattants ; celles-ci sont de nature diverses, blessures de guerres et empoisonnements multiples résultant de la composition des munitions (métaux lourds, acides) et de nouvelles armes chimiques (ypérite en particulier), troubles comportementaux, maladies post-conflictuelles et handicaps durables liés à des mutilations et à des opérations dans les hôpitaux faites dans de mauvaises conditions, voire quelquefois des conditions expérimentales.

Plus une guerre est longue et plus l’on y engage d’hommes et plus les traumatismes seront  importants. La guerre de 14/18 constitue presque un cas d’école dans ce domaine. Elle dura plus de 4 ans, se déroula dans des conditions épouvantables avec un armement de plus en plus puissant, sophistiqué et terrible pour les corps. On estime le nombre de blessés en France à 3 595 000 (20 M pour l’ensemble des belligérants). Ces chiffres (2500 blessés par jour à Verdun) et la forme des blessures jetèrent un redoutable défi à la médecine de guerre peu habituée à de telles situations.