Gestion mémorielle du conflit


Programmes de recherche

  • Grands procès internationaux : Nuremberg, Tokyo et procès nationaux post-conflictuels
  • Question des dommages de guerre, des reconstructions, des réparations et statut juridique des biens culturels saisis et confisqués
  • Production culturelle de l’après-conflit suscitant des débats à caractère mémoriel : ouvrages historiques, mémoires, articles, littérature, filmographie, arts…
  • Etude des conflits de mémoire
  • Monuments et structures du souvenir : établissements mémoriels, historiels, centres d’évocation et d’interprétation
  • Gestion de la conservation de sites traumatiques ; droit funéraire, politiques commémoratives en France et à l’étranger

Workshop : Territoires de la mémoire

Argumentaire

L’ambition de ce programme de recherche est de procéder à une étude des marques des conflits dans l’espace territorial de différents Etats ou parties d’Etats touchés à un moment ou à un autre par la guerre, des massacres, des exactions. Il prolonge à l’échelle internationale un projet thématique pluridisciplinaire : « Patrimoine mémoriel des conflits, histoire espace et droit » mené à l’Université de Limoges au sein de l’IR SHS. 

Sont pris en considération les grands conflits des XXème et XXIème siècles ainsi que les guerres coloniales et les massacres intra-étatiques.

Le projet se décline en trois axes :

Axe 1 : Les marqueurs de la mémoire 

Ces marqueurs constituent des instruments de pédagogie mémorielle des conflits mais jouent aussi un rôle identitaire essentiel tant à l’échelle nationale que d’une ou plusieurs communautés, renforçant la cohésion nationale ou, à l’inverse, contribuant à la pérénisation de conflits de mémoire.

Il s’agit de dresser pour un territoire donné une typologie des marqueurs mémoriels : 

– monuments commémoratifs

– statuaire hagiographique ou non

– plaques de rue ou de bâti spécifique

– stèles

– tombes, tombeaux, ossuaires, cimetières

– ruines

ex-voto, vitraux, art religieux

– patrimoine militaire (vestiges de guerre, constructions militaires ad hoc, sites de combat)

– musées anciens et récents 

– mémoriaux et historiaux, centres d’évocation et d’interprétation

– parcours de mémoire et jardins de mémoire

– maisons d’illustres 

Axe 2 : Les acteurs de l’inscription mémorielle des conflits dans les territoires

Cet axe fera apparaître la variété des acteurs et la somme des enjeux identitaires en matière de patrimonialisation d’une « mémoire émotionnelle ». On ne se limitera pas à l’action des Etats en tant que garants et gardiens d’une mémoire collective, on insistera sur les acteurs nombreux et peu connus à caractère associatif, religieux, communautaire, dont les motivations sont extrêmement variées et parfois contradictoires. 

Axe 3 : Paysages de mémoire et identifiant territorial

Les traces mémorielles jouent un rôle essentiel dans les constructions identitaires de groupes mais aussi d’espaces locaux, nationaux, voire internationaux. Elles contribuent à renforcer une unité, ou, à l’inverse, à affirmer des différences et des oppositions. La structuration d’un espace par la mémoire des conflits n’a jamais été véritablement mesurée tant en ce qui concerne la manière dont ceux qui vivent sur ces territoires en intègrent ou non la dimension spécifique – question de l’entretien et de l’aménagement des sites – qu’en ce qui se rapporte à la place de ces lieux épars dans un ensemble de plus en plus internationnalisé de la mémoire (question du tourisme de mémoire).

Méthodologie

Etudes de cas ou synthèse à l’échelle territoriale : village, ville, région, pays, …

Comparaisons internationales souhaitées.

Les comunications seront accompagnées d’un dossier photographique à même d’enrichir la database de l’Institut International de Recherche sur la Conflictualité (IiRCO).

Modalité de soumission

Un résumé de 500 mots environ, accompagné de vos coordonnées professionnelles devront nous être adressés avant le 15 juillet 2016.

Les communications retenues feront l’objet d’une publication, sous forme d’article de 30 000 signes au maximum, dans les Cahiers de l’Institut International de Recherche sur la Conflictualité (IiRCO).

Les auteurs s’engagent à réserver à la revue l’exclusivité de l’article et à autoriser sa publication en ligne. En cas de plagiat, les auteurs seront tenus pour seuls responsables.

Contact :

Pascal Plas, Directeur de la Chaire d’excellence Gestion du conflit et de l’après-conflit : pascal.plas@unilim.fr